Première de Dystopia au théâtre du Rond point

Retrouvez le spectacle au théâtre du Rond Point. Bien qu’il soit une sorte de continuité d’Un Poyo Rojo, cette fois-ci vous serez plongé dans l’univers d’un studio d’enregistrement et aurez un avant-goût d’un futur des plus délirant.

Né en 2008 dans une banlieue de Buenos Aires, triomphe dans plus de trente pays en quinze ans de tournée intensive, l’exploit physico-comique de Un Poyo Rojo a enflammé le Rond-Point de 2016 à 2021. Ballet sado-maso hilarant, bijou d’une extrême liberté, irrésistible distorsion des schémas masculins, Un Poyo Rojo se prolonge avec Dystopia. Le vestiaire des sportifs laisse place à un studio d’enregistrement. Avec capteurs, écran vert, vidéo, interactivité et autres outils multimédias des nouvelles technologies, deux présentateurs dressent le portrait d’un monde aseptisé, à la perfection ouatée. Mais les contradictions humaines, les pires travers, finissent par envahir les corps, les mouvements et la scène. Danse, théâtre corporel ou cirque savoureux, Dystopia déchaîne sa puissance de drôleries musclées, désamorce par le rire l’effroi des visions futuristes les plus délirantes.

Dystopia est un spectacle qui a été pensé sur la route, dans les aéroports, les gares, dans les chambres d’hôtel de cette tournée internationale qui n’en finit plus. La distance et cette vie nomade ont renforcé un lien spécifique avec les réseaux sociaux et les chaînes d’infos en continu pour rester à l’écoute des bruits du monde, notamment ceux d’Argentine, pays dont les trois artistes, Alfonso BarÓn, Hermes Gaido et Luciano Rosso sont originaires. Ce flux d’informations de différentes qualités et de différentes natures est le point de départ et le matériau premier de cette nouvelle création. Depuis 2008 la société a évolué, les endroits de tensions se sont multipliés et déplacés, les revendications et les oppositions se font plus fortes et basculent souvent dans des excès et des postures qui sont une excellente matière de travail, car elle donne à réfléchir, à penser le monde. L’objectif de ce spectacle est de convoquer ces points de tensions afin de les désamorcer par le rire. L’un des fondements de la compagnie reste l’impertinence et elle s’appliquera aussi dans ce nouveau projet. On évoquera des projections futuristes sidérantes et amusantes à la fois et dont l’accumulation va nourrir notre narration.